La Corée du Sud se méfie des punaises de lit françaises. Les athlètes qui rentrent à Séoul après les JO ont droit à un traitement spécial à l’aéroport : un chien renifleur vérifie qu’ils ne ramènent pas d’insectes indésirables dans leurs bagages.
Ceco, un Beagle de deux ans, au pelage blanc et caramel, exerce ses talents à l’aéroport d’Incheon, à Séoul. C’est le tout premier – et pour l’instant le seul – chien sud-coréen détecteur de punaises de lit. Pour mériter son titre, il a suivi un entraînement spécial. Il sait désormais débusquer les vilains parasites « avec une fiabilité de plus de 95 % », selon Cesco, la société de lutte contre les parasites qui l’emploie, rien qu’en promenant sa truffe sur des vêtements ou des bagages. Même si les punaises ne sont encore que des larves, grâce à l’odeur très spécifique de leurs phéromones. Depuis vendredi 9 août, les 144 athlètes sud-coréens, les officiels, les supporters, tous ceux qui viennent de Paris ont droit à une petite inspection.
Les autorités sanitaires ont tellement peur que les visiteurs parisiens ramènent ce genre de souvenir que Ceco et sa truffe ne sont qu’une toute petite partie du dispositif. Les vols en provenance directe de Paris sont entièrement désinfectés une fois par semaine, contre une fois par mois en temps normal. Le service de quarantaine de l’aéroport se tient prêt au cas où un foyer serait détecté. Et le gouvernement a lancé une grande campagne de prévention.
La crainte de la population après l’hiver 2023
C’est, entre autres, à cause de la psychose autour des punaises de lit en France à l’automne dernier. Même s’il a été établi que le phénomène avait été amplifié sur les réseaux sociaux par des comptes pro-russes, l’épisode a laissé des traces.
La Corée du Sud, elle aussi, a vécu sa grande période de démangeaisons à l’hiver 2023 – 2024, avec la reprise des voyages post-Covid-19. Une prolifération de punaises a été signalée dans les gosiwon, les micro-logements, qui mesurent généralement moins de cinq mètres carrés, les dortoirs d’étudiants et les bains publics. Plus de 950 cas ont été signalés entre novembre et février, selon les statistiques officielles.
Une désinfection à grande échelle
Face à l’hystérie nationale, Séoul a lancé une désinfection à grande échelle. On a, par exemple, installé des chauffages à vapeur à très haute température dans l’aéroport, pour tuer les punaises qui auraient voulu jouer les passagers clandestins. Les autorités ont même autorisé l’usage domestique des néonicotinoïdes, des insecticides très puissants utilisés normalement en agriculture.
On comprend mieux qu’aujourd’hui, elles soient très prudentes. L’hygiène des installations sportives ou des transports en commun parisiens n’est pas particulièrement mise en cause. C’est surtout que l’anxiété n’est pas retombée et que la Corée du Sud n’a aucune envie de se lancer dans une nouvelle chasse aux nuisibles suceurs de sang. Le Beagle Ceco est en contrat jusqu’au 8 septembre, à la fin des Jeux paralympiques. Pour l’instant, il n’y a pas une seule punaise à son tableau de chasse.
FranceInfo
La Corée du Sud ne souhaite pas une invasion de punaises de lit … en provenance de France
La Corée du Sud se méfie des punaises de lit françaises. Les athlètes qui rentrent à Séoul après les JO ont droit à un traitement spécial à l’aéroport : un chien renifleur vérifie qu’ils ne ramènent pas d’insectes indésirables dans leurs bagages.
Ceco, un Beagle de deux ans, au pelage blanc et caramel, exerce ses talents à l’aéroport d’Incheon, à Séoul. C’est le tout premier – et pour l’instant le seul – chien sud-coréen détecteur de punaises de lit. Pour mériter son titre, il a suivi un entraînement spécial. Il sait désormais débusquer les vilains parasites « avec une fiabilité de plus de 95 % », selon Cesco, la société de lutte contre les parasites qui l’emploie, rien qu’en promenant sa truffe sur des vêtements ou des bagages. Même si les punaises ne sont encore que des larves, grâce à l’odeur très spécifique de leurs phéromones. Depuis vendredi 9 août, les 144 athlètes sud-coréens, les officiels, les supporters, tous ceux qui viennent de Paris ont droit à une petite inspection.
Les autorités sanitaires ont tellement peur que les visiteurs parisiens ramènent ce genre de souvenir que Ceco et sa truffe ne sont qu’une toute petite partie du dispositif. Les vols en provenance directe de Paris sont entièrement désinfectés une fois par semaine, contre une fois par mois en temps normal. Le service de quarantaine de l’aéroport se tient prêt au cas où un foyer serait détecté. Et le gouvernement a lancé une grande campagne de prévention.
La crainte de la population après l’hiver 2023
C’est, entre autres, à cause de la psychose autour des punaises de lit en France à l’automne dernier. Même s’il a été établi que le phénomène avait été amplifié sur les réseaux sociaux par des comptes pro-russes, l’épisode a laissé des traces.
La Corée du Sud, elle aussi, a vécu sa grande période de démangeaisons à l’hiver 2023 – 2024, avec la reprise des voyages post-Covid-19. Une prolifération de punaises a été signalée dans les gosiwon, les micro-logements, qui mesurent généralement moins de cinq mètres carrés, les dortoirs d’étudiants et les bains publics. Plus de 950 cas ont été signalés entre novembre et février, selon les statistiques officielles.
Une désinfection à grande échelle
Face à l’hystérie nationale, Séoul a lancé une désinfection à grande échelle. On a, par exemple, installé des chauffages à vapeur à très haute température dans l’aéroport, pour tuer les punaises qui auraient voulu jouer les passagers clandestins. Les autorités ont même autorisé l’usage domestique des néonicotinoïdes, des insecticides très puissants utilisés normalement en agriculture.
On comprend mieux qu’aujourd’hui, elles soient très prudentes. L’hygiène des installations sportives ou des transports en commun parisiens n’est pas particulièrement mise en cause. C’est surtout que l’anxiété n’est pas retombée et que la Corée du Sud n’a aucune envie de se lancer dans une nouvelle chasse aux nuisibles suceurs de sang. Le Beagle Ceco est en contrat jusqu’au 8 septembre, à la fin des Jeux paralympiques. Pour l’instant, il n’y a pas une seule punaise à son tableau de chasse.
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