Cruel, fourbe, paresseux, voire immoral. Le coucou n’a pas franchement bonne réputation. Pondre ses œufs dans le nid des autres, les laisser nourrir les oisillons au détriment de leur propre progéniture, souvent poussée hors du nid : difficile de rester tout à fait insensible à ses turpitudes. Pourtant, étudier de plus près le génie qu’impose un tel « parasitisme de couvée » fait changer de perspective. Pour parvenir à ses fins, le coucou doit pondre en toute discrétion des œufs presque identiques à ceux de son hôte et tromper sa vigilance. Il y parvient de façon magistrale. Il peut imiter le cri d’un prédateur pour faire fuir temporairement sa cible. Pondre à une vitesse record. Reproduire la forme, la couleur, les motifs mêmes des coquilles, comme un faussaire avec une toile de maître.
Un exploit d’autant plus remarquable qu’en face, le propriétaire légitime du nid n’a aucun intérêt à fournir ainsi gîte et couvert. L’évolution va donc le doter de « contre-mesures » lui permettant de détecter l’intrus. Dans un article paru lundi 30 mai dans la revue Science, une équipe internationale vient de montrer comment cette « course aux armements », comme l’appellent les biologistes, conduit les coucous à évoluer plus rapidement que les autres oiseaux. Mieux, les chercheurs ont établi que ce parasitisme dopait la spéciation, autrement dit l’apparition de nouvelles espèces.
Le coucou conduit à … l’apparition de nouvelles espèces
Cruel, fourbe, paresseux, voire immoral. Le coucou n’a pas franchement bonne réputation. Pondre ses œufs dans le nid des autres, les laisser nourrir les oisillons au détriment de leur propre progéniture, souvent poussée hors du nid : difficile de rester tout à fait insensible à ses turpitudes. Pourtant, étudier de plus près le génie qu’impose un tel « parasitisme de couvée » fait changer de perspective. Pour parvenir à ses fins, le coucou doit pondre en toute discrétion des œufs presque identiques à ceux de son hôte et tromper sa vigilance. Il y parvient de façon magistrale. Il peut imiter le cri d’un prédateur pour faire fuir temporairement sa cible. Pondre à une vitesse record. Reproduire la forme, la couleur, les motifs mêmes des coquilles, comme un faussaire avec une toile de maître.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le coucou, imitateur perfide Ajouter à vos sélections
Un exploit d’autant plus remarquable qu’en face, le propriétaire légitime du nid n’a aucun intérêt à fournir ainsi gîte et couvert. L’évolution va donc le doter de « contre-mesures » lui permettant de détecter l’intrus. Dans un article paru lundi 30 mai dans la revue Science, une équipe internationale vient de montrer comment cette « course aux armements », comme l’appellent les biologistes, conduit les coucous à évoluer plus rapidement que les autres oiseaux. Mieux, les chercheurs ont établi que ce parasitisme dopait la spéciation, autrement dit l’apparition de nouvelles espèces.
LeMonde